Dans notre activité d'infogérance nous sommes de plus en plus confrontés à cette question de la part de nos clients: "passer en cloud revient il moins cher ou plus cher?". Il est vrai que basculer d'un mode où l'on est propriétaire de son matériel et de ses licences à un mode où tout est loué pose souvent beaucoup de questions et bouscule les habitudes et modes de pensées en ce qui concerne l'outil informatique.
Nous avons donc fait un test sur un cas d'étude réel pour un intranet avec les caractéristiques suivantes:
Nous comparons donc une solution 'on premise' (serveurs sur site) avec une solution cloud 'office 365 E3'. Cette solution cloud est vendue à environ 18 / utilisateur / mois.
Si nous voulons avoir le même service en interne nous devrons nous équiper :
Chacun fera son calcul en fonction de ses fournisseurs mais on arrive à une enveloppe d'environ 50 K HT pour cette infrastructure de 30 utilisateurs.
En tablant sur un amortissement sur 5 ans (ce qu'on rencontre généralement) on arrive à un montant de 27 / utilisateur et par mois. Bien sûr au bout de 5 ans que se passe-il ? Dans la plupart des cas le matériel doit être renouvelé, les pack office rachetés et avec 2 générations de versions passées les licences serveurs seront certainement à renouveler aussi.
L'offre cloud, sans même envisager les coûts de maintenance et de dépannage d'une infrastructure locale, revient donc environ 30% moins chère que la solution on premise (locale)!
Cette économie doit s'ajouter à l'économie de la mise en place de tunnels VPN et de la location d'accès internet de haut débit montant nécessaires au partage de fichiers sécurisés dans un contexte de mobilité. Il ne suffit effectivement pas de disposer des serveurs et des services installés dessus pour rendre les données consultables de n'importe où. Dans bien des cas il est quasiment impossible de fournir une bande passante montante suffisante pour partager les fichiers qui sont stockés sur un serveur local. Le coût d'installation d'un SDSL ou d'une fibre optique, quand ils sont possibles, est souvent rédhibitoire.
Chacun pourra argumenter et contre argumenter devant ces chiffres mais il apparaît que si la haute disponibilité est clairement exigée et qu'on accepte que le stockage de ses fichiers ne soit plus dans les murs de l'entreprise, le cloud Microsoft permet de combiner deux objectifs qui sont l'optimisation des dépenses et l'augmentation de la qualité par une fiabilité et une accessibilité plus grandes.
Nous verrons dans un autre billet que si la haute disponibilité n'est plus si critique ou que si on exige que les fichiers restent dans l'entreprise, des solutions Open Source hébergées en interne sont des alternatives tout à fait intéressantes.