Nous listons ici les principales fonctions qu'on est en droit d'attendre d'une solution de GED Open Source.
Tous les documents manipulés ne sont pas numériques. Il est donc important de disposer d'une chaîne de numérisation intégrée au cycle de vie des documents informatique.
Dans son sens le plus général, la numérisation est la transformation d'un élément réel en une suite de nombres permettant de le traiter informatiquement.
Dans un cadre d'entreprise, la numérisation est souvent entendue comme la transformation d'un document papier (texte ou image) en document électronique.
L'acquisition peut s'effectuer par :
Les documents papiers peuvent ensuite être détruits (soit parce qu'ils n'ont pas d'intérêt, soit parce que la valeur probante des copies électroniques est certaine) ou archivées. Attention cependant, pour ce qui est des archives publiques, la copie électronique de document n'autorise pas obligatoirement sa destruction…
Quel que soit le moyen par lequel le document intègre le système de gestion, il peut souvent passer par une chaîne de validation ou workflow afin d'aboutir à une version finale approuvée par les utilisateurs concernés. Le workflow lié à la validation d'un document est paramétrable et prend en compte les droits d'accès et les profils des utilisateurs du système ; il agit le plus souvent sur le statut, la version et la visibilité du document.
La numérisation ne peut pas être la copie exacte du document physique d'origine. Certaines des caractéristiques de ce document sont nécessairement perdues.
Il faut plutôt considérer la numérisation comme l'extraction de la substantifique moelle d'un document. L'objectif final est de faciliter le traitement du contenu :
Il est possible de numériser à peu près tous les éléments du monde réel, avec plus ou moins de précision et de possibilités de rematérialisation :
Une fois numérisées, les données doivent être stockées pour pouvoir être utilisées. Les approches suivantes peuvent être considérées :
Les données numérisées ne sont souvent pas exploitables telles quelles.
Les documents texte sont souvent traités par un logiciel de reconnaissance de caractères.
On peut également utiliser de la reconnaissance d'images. Certains logiciels de gestion de photographies permettent par exemple d'identifier les personnes présentes sur les photos avant leur stockage dans une banque d'images.
Les sons peuvent passer par une étape de reconnaissance vocale.
Le matériel de numérisation est disponible dans toutes les gammes. Ainsi, les scanners vont du scanner à plat classique pour 50 € à des scanners ultra-rapides ou grand format dont le prix peut atteindre plusieurs milliers d'euros.
Les besoins de l'organisation doivent donc être clairement définis pour dimensionner au mieux les investissements.
Il faut parfois ajouter au matériel de numérisation pure, les logiciels de traitement des données numérisées.
La numérisation utilise du matériel et des logiciels coûteux. Elle nécessite aussi des procédures de vérification des documents numérisés. Les entreprises de taille réduite qui n'ont pas les ressources ou les moyens d'investir dans une solution de numérisation en interne peuvent préférer l'externalisation.
Même si l'entreprise choisit d'opérer en interne, l'externalisation de la numérisation peut être intéressante lors de la mise en place d'une GED. Un prestataire dédié peut reprendre toutes les archives et les intégrer au système.
Le principe d'une GED est de permettre la classification des documents selon des critères à définir cas par cas. Le système doit proposer des règles de tags, filtres et classification suffisamment flexibles pour permettre d'atteindre l'objectif.
On définit des types de documents d'une GED comme on définit des types de contenus dans un CMS. Un type de document est définit par ses champs qui sont les métadonnées attachées au fichier. Un workflow de validation avec une gestion de droits complètent la définition du type de document. Dans certains cas on peut regrouper plusieurs fichiers en un seul document avec un seul jeu de métadonnées pour des recherches groupées.
Comme dans notre solution FlexiGED il est important que le jeu de métadonnées dépende du projet de GED à mettre en place. Nous parlons ici de données métiers propre à chaque projet. Il faut trouver le bon compromis entre la richesse d’informations, l’exploitation qui doit pouvoir en être faite, et la quantité de travail ou de développement que représente l’alimentation des métadonnées. En effet, s’il est parfois contre-productif d’obliger à saisir 15 métadonnées pour un document courant, certaines utilisations peuvent, au contraire, nécessiter des jeux de métadonnées importants.
Sans tomber dans la sur indexation (trop de métadonnées pour un type de document) ou l’indexation libre (nombre insuffisant de contrôles) la liste des métadonnées doit donc
La notice (ou fiche) décrivant un document est souvent le premier point d’entrée des utilisateurs. C’est également ce formulaire qui est le plus utilisé par les contributeurs, puisqu’ils devront saisir de l’information.
Pour ce faire, et dans un souci d’ergonomie, de fiabilité et de productivité, les solutions de GED doivent faciliter la contribution, directement ou par le biais d’une intégration légère, par exemple :
Il existe plusieurs modes d’extraction de métadonnées.
Certaines solutions, les plus élaborées, permettent de déterminer automatiquement les métadonnées les plus pertinentes pour indexer un document.
Ce type d’induction de métadonnées est souvent réalisé par :
Ces différentes approches sont souvent combinées.
Les outils les plus évolués permettent, au prix d’une diminution de la pertinence d’indexation par rapport à l’indexation manuelle, de prendre en compte très rapidement, de très grandes quantités d’informations.
Un des enjeux d'une GED est de permettre de partager un document, selon des droits à définir, sans duplication mais avec un contrôle de version et de suivi des modifications.
La gestion des versions d’un document est l’une des fonctions de la GED qui apporte un bénéfice important.
Généralement sans une Gestion Documentaire les utilisateurs se font des copies des fichiers qu'ils s'échangent par mail. La duplication sur le réseau et dans les différentes boites mail rend le suivi des version impossible.
La gestion des versions permet donc à la fois de tracer les évolutions d’un document, et, par un système de réservation (check-in/check-out), de garantir qu’un utilisateur ne puisse prendre la main sur un document et le modifier s’il est déjà en cours d’édition.
La réservation peut être implémentée de différentes façons, mais doit, dans tous les cas, garantir qu’un utilisateur qui fait une réservation verrouille le document jusqu’à la réalisation d’une condition. Cette condition est en général un check-in. On peut également envisager qu’un check-out soit libéré automatiquement au-delà d’un certain délai.
Techniquement, le check-out peut être réalisé automatiquement dès qu’un utilisateur ouvre un document et le check-in réalisé dès qu’il le ferme ; mais la réservation d’un document peut également impliquer que l’utilisateur sorte le document du système le temps de la modification et donc nécessiter un système déclaratif de la part de l’utilisateur.
En général, l’incrémentation des versions est un compteur automatique qui définit un numéro séquentiel à chaque version successive d’un document.
On peut également avoir des méthodes de calcul de l'incrémentation plus élaborées, par exemple pour prendre en compte les notions de versions mineures/majeures, ou des règles métiers préétablies, qui définissent la construction des numéros de version.
Dans tous les cas, l’historique des versions est conservé et il doit être possible de visualiser une version antérieure d’un document. Chaque modification de document doit donner lieu à une nouvelle version. Ces deux points sont essentiels pour la traçabilité globale du système de gestion documentaire.
Des règles de gestion particulières doivent pouvoir être déclenchées par rapport à des conditions issues du versionning, par exemple lors de la création d’une version majeure, ou selon le temps écoulé depuis la dernière version majeure ou encore selon l’identification des évolutions entre deux versions.
Bien sûr la classification sert avant tout à pouvoir retrouver les documents selon des critères personnalisés par utilisateur.
Le processus « Achat – Comptabilité Fournisseurs » recouvre les différentes étapes de la demande d’achat au paiement, en passant par la commande d’achat et la facture fournisseur. Outre la dématérialisation de plusieurs documents dont la commande et la facture, le processus de validation d’un achat peut‐être fluidifié notamment avec la mise en place d’un Workflow.
La commande d’achat est le résultat opérationnel d’une demande d’achat validée. Les critères de validation d’une demande d’achat sont multiples (pertinence, adéquation par rapport au budget, prix…) et impliquent plusieurs acteurs dans l’entreprise (hiérarchique, service achat, direction financière…). Chaque entreprise a ses propres règles de validation. L’utilisation d’un logiciel de Workflow fluidifie ce cheminement, avec par exemple des alertes générées lorsqu’un collaborateur ne valide pas dans le délai imparti.
Par ailleurs, une demande d’achat correctement constituée (bon article, bon fournisseur, bon prix …) facilite sa validation interne.
Dès que la demande d’achat reçoit son visa, elle est transformée en une commande pour être adressée au fournisseur selon le canal et le timing appropriés : un fichier PDF par e‐mail, un fichier EDI, un fax, un courrier postal, l’association d’un service de courrier ou de fax et de gestion des achats garantit de nombreuses économies.
Certaines entreprises utilisent aussi des plates‐formes d’E‐Procurement, qui couvrent les fonctions nécessaires au déroulement du processus vu ci‐dessus et offrent des fonctions complémentaires comme le sourcing de fournisseurs.
La réception de la facture fournisseur engendre de nombreux traitements manuels : ouverture du courrier, circulation de la facture pour vérification, saisie dans la comptabilité fournisseur, établissement du bon à payer, paiement du fournisseur, archivage papier. Les pertes et erreurs fréquentes sont sources de litiges avec les fournisseurs. La dématérialisation de la facture fournisseur diminue considérablement ces litiges et accélère son traitement. Elle peut être réalisée grâce à la facturation électronique et/ou la numérisation de la facture papier. Les éléments nécessaires à la mise en oeuvre de la facturation électronique sont identiques à ceux décrits dans le chapitre concernant la facture client La majorité des factures fournisseurs étant reçues par courrier, la numérisation est la première étape vers la dématérialisation et l’automatisation du traitement des factures fournisseurs. La numérisation commence par le scan de la facture qui transforme la facture papier en une image dématérialisée. Elle s’effectue avec un scanner et un logiciel associé.
La fin de vie d'un document correspond à son archivage qui peut même aller jusqu'à un archivage à valeur probante (coffre fort électronique)
Dématérialiser le processus Marketing consiste à faciliter par le numérique la prospection pour générer de nouveaux clients et la fidélisation du parc de clients. La relation client riche de nombreuses actions générées via différents canaux : e‐mail, fax, téléphone ou courrier doit converger vers une plateforme numérique unique. Que ce soit dans les phases de prospection, de fidélisation ou d’après‐vente, l’entreprise souhaite, outre la traçabilité des différentes actions, garder une relation de confiance et de proximité avec ses clients. La GED et plus particulièrement la dématérialisation des processus marketing doivent aider à la fluidification, simplification et automatisation de ces tâches.
Comme évoqué ci‐dessus, la prospection exige une action régulière, associant les différents moyens mis à disposition pour communiquer avec les entreprises. Ces actions sont la plupart du temps chronophages et les ressources matérielles ou humaines nécessaires à leur réalisation peuvent être importantes. Pour éviter les pertes de temps lors de l’envoi d’un mailing courrier, une des pistes à envisager dans un processus de GED et de dématérialisation est l’externalisation : l’utilisateur crée son mailing, fait son publipostage avec la liste des destinataires puis lance son impression en sélectionnant une « imprimante virtuelle ». Une interface web s’ouvre alors et l’utilisateur peut choisir en ligne ses options d’envoi : type d’affranchissement ou d’enveloppe, couleur ou noir et blanc,
etc. L’impression, la mise sous pli, l’affranchissement et la remise en poste sont ensuite totalement automatisés et externalisés. Pour l’envoi de 500 courriers, cela peut représenter un gain de temps d’environ 2h30. En outre, la gestion des NPAI (N’habite Pas à l’Adresse Indiquée) est indispensable pour améliorer la qualité de la base de prospection. Elle doit être une fonctionnalité du service de courrier externalisé pour assurer l’efficacité et le ROI d’une action de prospection, tout comme la traçabilité qui aide les utilisateurs à suivre l’ensemble de leurs opérations. Lors du choix d’un prestataire de service courrier externalisé, il est intéressant également d’étudier les autres médias qu’il propose : e‐mail, fax, SMS afin de ne pas multiplier les fournisseurs pour les actions de prospection. Nous appellerons ce type de service « bureau de poste électronique privé » dans la suite du document.
Gagner un nouveau client est difficile, le conserver est donc un enjeu important pour les entreprises, qui doivent imaginer régulièrement des processus de fidélisation.
Dans la boîte à outils des actions de fidélisation client, on trouve deux éléments primordiaux : la base de données et le CRM où sont enregistrées les informations clés propres à chaque client : adresse, dernier achat ou encore secteur d’activité. Le CRM peut être vu comme un élément essentiel de la dématérialisation de la relation clients dans la GED. Ces renseignements ainsi que leur traçabilité améliorent les futurs échanges en les personnalisant en fonction du client.
Un mix de moyens dématérialisés et de moyens papiers, doit être utilisé pour garder un contact régulier. Un progiciel de gestion client complété par un bureau de poste électronique privé offre une meilleure personnalisation des moyens de communication. L’envoi d’un SMS et/ou d’un e‐mail, pour informer d’une promotion sur un produit susceptible d’intéresser
le client, est un exemple de cette complémentarité. Le numéro de mobile et l’e‐mail sont conservés dans le progiciel de gestion client (CRM), et l’envoi est réalisé grâce au bureau de poste électronique privé.
Un document est une pièce vivante qui subit des altérations par divers acteurs selon un workflow et des droits à définir.
A noter aussi la possibilité de s'interconnecter avec un CMS avec le format cmis 2024 et de façon générale la capacité de fonctionner avec d'autres produits ou systèmes existants.