L’open source gagne chaque année de nouveaux domaines d’application comme la GED, dans une extraordinaire dynamique. De nouveaux acteurs sont apparus, les éditeurs open source et la pertinence de leur business model est aujourd’hui démontrée. Les offres de solution sont de plus en plus matures, et sont de vraies alternatives aux solutions historiques, propriétaires.
Voyons quels sont les critères de choix, liés au caractère open source des solutions.
Les bénéfices économiques sont parmi les premières raisons du choix de solutions open source. Même si implémenter une solution ne signifie jamais un coût de projet nul, ne serait-ce qu’en temps de montée en compétence et d’implémentation. De nombreuses études constatent que le coût total des projets open source est significativement inférieur sur la durée. Les gains constatés pouvant aller de 20 à 80% en fonction du degré de maturité de l’open source dans le domaine considéré.
Le coût de licence des solutions propriétaires est bien entendu le premier facteur évoqué : il constitue un investissement initial important, avant même que l’adéquation de la solution ne soit prouvée. Ceci est accentué par un prix de prestations qui tend à être moins élevé dans le domaine de l’open source, car l’ouverture du produit facilite la diffusion de la connaissance. Enfin, le coût de possession (maintenance, évolution) tend également à être moins important.
Leur évolution ne dépend pas de leur rentabilité ou de considérations marketing. Tant qu’une communauté s’y intéresse, le produit vivra.
La diffusion du savoir-faire associé à leur implémentation est garantie par des barrières quasi nulles à son acquisition (téléchargement et documentation sont libres et accessibles).
La standardisation, le respect des normes et standards, et l’ouverture sont dans les gênes des développeurs open source, qui cherchent avant tout à ne pas réinventer la roue, et à mettre en oeuvre des solutions performantes.
La possibilité de faire des modifications dans les sources est fondamentale, sur le plan théorique, mais risquée sur le plan pratique. Ce n’est donc pas en ces termes qu’il faut apprécier l’ouverture, mais plutôt dans la capacité à accepter des extensions ou à s’interfacer avec d’autres applications.
La pérennité : la libre disposition des sources est un gage fondamental de pérennité. Cela même si – il faut le souligner – il n’est nullement nécessaire que l’entreprise cliente les maîtrise.
En matière de pérennité, le pire qui puisse arriver à une solution open source, est une lente désaffection de la part des communautés, généralement au profit d’une solution plus prometteuse. Ainsi, il est possible qu’il faille un jour changer de produit. Mais le phénomène est toujours lent et les utilisateurs ont le temps d’organiser la migration.
Dans le cas d’un éditeur open source, il faut souligner aussi que, même s’il était un jour défaillant, il reste toujours possible pour une communauté de reprendre en main le produit et ses évolutions, c’est le principe des licences open source.
Ainsi au fur et à mesure que ces solutions arrivent à maturité, le moindre coût n’est plus le premier critère de choix. Et ce sont bien les autres qualités de l’open source que nous mettons le plus en avant.